Ça s’est passé un.. 22 août !

22/08/16

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LE MATCH : GUINGAMP-ANGERS (3-2)

1987 Guingamp Angers

Deux points à tout prix

Pour ses débuts à Montbareil comme entraîneur de l’équipe fanion d’En Avant, Yvan le Quéré avait connu la victoire : une victoire d’autant plus appréciée qu’elle n’avait pas négligé la manière.  3 à 0 pour les “Rouge et Noir”. L’adversaire, ce soir-là, était le SCO d’Angers et il nous paraît intéressant de rappeler aujourd’hui la remarque formulée alors par Henri Atamaniuk, l’entraîneur angevin : “à chaque fois que nous venons à Guingamp c’est pour assister au réveil d’En Avant”. Un réveil en fanfare, il va sans dire, après une longue période de demi-sommeil. C’était le 14 mars. Aujourd’hui, le SCO d’Angers a un nouvel entraîneur : Pierre Garcia, qui va donc se retrouver en pays de connaissance. Car ce n’est pas à l’ex Quimpérois qu’on va apprendre ce qu’est la manière guingampaise. Sous sa houlette, l’an passé, le Stade Quimpérois avait réussi à vaincre En Avant à Montbareil, après s’être incliné à Penvillers. Avec Angers, cela peut-être différent. Les armes des deux clubs ne sont pas forcément les mêmes. Le SCO d’Angers compte deux points d’avance sur En Avant. Il est évident que la bande à Garcia, pour garder le contact avec la tête, a besoin des deux points. Mais de son côté, Yvan Le Quéré estime que les deux points lui sont indispensables sous peine de chuter dangereusement dans les profondeurs du classement. La motivation ne manque donc pas dans les deux camps.

Le capitaine Guingampais Loïc Jouan se marie ce week-end. Il ne jouera donc pas. Ce mariage ne pose pas des problèmes qu’à Yvan Le Quéré mais également à Michel Le Borgne, entraîneur de l’équipe réserve qui devra, lui se passer de Thierry Le Méhauté, futur beau-frère de Loïc. Deux entraîneurs qui auraient sans doute préféré que Loïc choisisse la trêve pour convoler. Mais l’amour, c’est bien connu, n’attend pas…

Quelle fin de match ! 

Après deux défaites consécutives face à Mulhouse et Caen, Guingamp avait absolument besoin de gagner pour se rassurer. Yvan Le Quéré avait parlé de livrer un match de coupe. Ce fut un match de coupe, les Guingampais arrachant leur qualification (nous voulons dire les deux points) dans les cinq dernières minutes. Si le résultat s’est longtemps fait attendre, il n’en aura été que plus apprécié dans un camp, tout au moins, car si les locaux exultèrent après le 3ème but signé Nelson, du côté des visiteurs, on criait à l’injustice. Injustice du sort seulement, car ni l’arbitrage, ni les joueurs n’étaient mis en cause par Pierre Garcia, qui se disait déçu de ne pas avoir pu garder jusqu’au bout le nul auquel ils pouvaient prétendre.

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Un but d’anthologie

On s’acheminait en effet vers le partage des points. Bertolino (31e) ayant répliqué à Furic (17e), lorsqu’à trois minutes de la fin du temps réglementaire, En Avant réussit un but éclair qui devait lui valoir le point supplémentaire : celui de la victoire. Au départ de l’action Hervé le Foll, qui vient de récupérer le ballon dans le rond central. Immédiatement, il ouvre en profondeur pour Calasan à l’angle des 18mètres. De la tête, le Yougoslave remet au centre pour Langers dont la reprise de volée, d’une rare puissance, laisse Pageaud sans réaction (87e). Ce but, fulgurant, remarquable dans sa réalisation, libère les Guingampais qui craignaient encore, quelques secondes plus tôt, de devoir se contenter d’un nul. En Avant est tout près de savourer la victoire. Mais, Marin est là pour rappeler que le match n’est pas terminé. Il adresse un tir terrible que Nadon repousse des deux poings sur la tête de Sauvaget dont la reprise passe de peu à côté (88e). Ouf ! En Avant a eu chaud mais n’est pas encore au bout de ses émotions.

Sur la contre attaque guingampaise qui suit, la balle parvient à Nelson, lequel trouve Langers sur l’aile droite, le centre du Luxembourgeois dévié du talon par Grosbois est un “caviar” pour Nelson qui marque comme à la parade (89e) : 3-1 !

Cette fois, c’est du délire dans le camp Guingampais. La victoire ne peut plus échapper aux locaux. Marin, pourtant fait renaître l’inquiétude en expédiant un boulet de canon sur la base du montant du  but de Nadon alors qu’on a l’impression que le gardien guingampais va réussir à récupérer la balle. C’est Sauvaget qui la catapulte dans les filets : 90e, 3-2, tout est encore possible pour Angers. Les arrêts de jeu (il y en aura cinq) vont sembler longs aux locaux, mais ils réussiront cependant à tenir le résultat jusqu’aux trois coups de sifflet libérateurs de M.Legrain.

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Deux corners

Ces cinq dernières minutes ne peuvent pas faire oublier le reste de la rencontre et notamment les deux buts de la première périodes obtenus, l’uns et l’autre sur corner. Le premier corner est guingampais et botté par Langers. Deplanche s’élève au dessus de la mêlée et pique son ballon vers le premier poteau. Sans se poser de questions de savoir si la balle va rentrer ou non, Furic préfère assurer le coup de tête donnant ainsi l’avantage à ses couleurs (17e, 1-0). Le deuxième est angevin et inscrit en deux temps. Un premier corner de Gianetta oblige Landré à en concéder un second, tiré cette fois par Popovic. Un tir tendu que Bertolino, au premier poteau, dévie dans les filets de Nadon (31e). Ensuite, malgré quelques bonnes tentatives de part et d’autres, il faudra attendre les 5 dernières minutes pour assister à de nouvelles réalisations. Mais nous n’allons pas vous les conter une nouvelle fois. Laissons plutôt Yvan Le Quéré le soin de conclure : “notre victoire, nous l’avons acquise avec les tripes. C’est avant tout la victoire de la volonté et les deux points que nous avons obtenus nous font le plus grand bien”. 

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