Ça s’est passé un… 22 mai !

22/05/16

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Les feuilles de match :

Le match : vendredi 22 mai 2009, Guingamp-Brest (2-0)

Eduardo, le dernier ballet

Grâce surtout au talent de son avant-centre Eduardo, auteur d’un but et d’une passe décisive, Guingamp a assuré son maintien en dominant Brest (2-0). La suite fut une grande fête.

Guingamp va regretter son petit Brésilien. Avant de partir à Lens, celui qui restera à jamais l’homme du doublé en Coupe de France a offert au public guingampais un dernier récital. Ce fut presque un ballet tellement c’était beau à voir. Son premier but, inscrit sur une action qui résume à elle seule toutes ses qualités, fut une merveille : un appel de balle foudroyant plein axe puis, une fois servi par Oruma, un crochet sur Elana, et but (19e). Puis, en plein coeur de la deuxième mi-temps, au moment où Brest semblait être en mesure de revenir au score, il profita une nouvelle fois d’un service d’Oruma pour servir.

Brest : il manquait une étincelle

Gilson, sur un plateau. Après le talent, la générosité : voilà Eduardo résumé en deux coups de patte. Guingamp ne peut que lui dire bravo et merci, ce qu’il fit, debout, à la sortie de l’artiste (81e). Pour le Stade Brestois, pas la peine de chercher ailleurs que dans la complicité technique qui unit Oruma et Eduardo, qui avait déjà fait plier Rennes, en finale, les raisons de sa défaite. Car si, dans le jeu, dans la lutte pour le ballon, les deux équipes ont fait jeu égal, on n’a jamais senti Brest à ce qu’il sautait à la figure à Guingamp : un joueur ou deux capables de faire la différences, de faire jaillir une étincelle comme celle qui illumine le jeu d’Eduardo. De plus, c’est au moment où la pression brestoise était la plus forte que Gilson marqua le deuxième et dernier but du match. Dupont, qui sentait toujours son équipe capable de bien faire circuler le ballon mais aussi incapable de faire la différence dans les trente derniers mètres malgré encore un bon Socrier, venait de décider de passer en 4-3-3. Le tournant du match pour le Stade Brestois fut incontestablement cette frappe dévissée d’El Jadeyaoui face à Trévisan, sur une ouverture lumineuse de Socrier (59e).

La fête au Roudourou

Ensuite, quand l’affaire était entendue, Guingamp aurait même pu alourdir la note, ce qui aurait été sévère pour le Stade Brestois. Elana fut d’abord impérial en détournant d’une claquette une tête en reculant d’Ogounbiyi (65e) et une autre de Gilson (83e). L’autre génie de la soirée, Oruma, fut lui aussi à deux doigts, pardon, deux centimètres, de mettre le troisième après une superbe percée en plein coeur de la défense brestoise (70e). C’était donc la grande fête hier au Roudourou. Elle n’avait rien de comparable, bien sûr, avec celle du Stade de France mais fêter un maintien enfin acquis alors qu’il ne reste plus qu’une journée, est aussi une sensation très forte. Après une énorme explosion de joie, Guingamp, hier soir, a poussé un grand ouf de soulagement. Ce fut encore une très belle soirée pour le football breton, qui vit vraiment une année exceptionnelle. Brest, qui n’a pas à rougir de cette première défaite sous l’ère Dupont, jouera lui aussi en Ligue 2 la saison prochaine car il a su sortir du trou au bon moment. Pour Guingamp, même si tout ne fut pas parfait loin de là cette année, la saison, qui s’est achevée hier – le dernier match à Metz n’a plus d’importance – par une victoire dans le derby, restera tout de même exceptionnelle.

Le classement avant-match :

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La feuille de match et le résumé :

2009 Guingamp PSG