1997-2007 10 ans de hauts et Drogba

2001 - MAINTIEN AU ROUDOUROU

1997-1998 : La fin de l’ascension

Eté 1997, Guingamp vient de passer un cap après une saison 1996-1997 riche en émotions marquée par une finale de Coupe de France, un long et beau parcours sur la scène européenne et un solide maintien acquis en Division 1.

C’est donc avec un nouveau statut à défendre que les troupes de Francis Smerecki abordent le nouvel exercice qui s’ouvre. Et les choses démarrent plutôt bien. Un premier succès obtenu devant Cannes dans un Roudourou nouvelle configuration lance la machine (3-1). Au soir de la 8ème journée, à la faveur d’un but de Charles-Edouard Coridon et d’une victoire sur Nantes (1-0), les Rouge et Noir parviennent même à se hisser en 4ème position au classement.

Malheureusement, la suite sera moins reluisante. Les départs conjugués durant l’intersaison de joueurs cadres tels que Christopher Wreh ou Stéphane Carnot commencent à se faire ressentir et les résultats de l’équipe en pâtissent. L’un des tournants de la saison a lieu le 8 octobre 1997 au Parc des Princes, pour le compte de la 11ème journée. Si à la mi-temps Guingamp mène par 2 buts à 1 grâce à un doublé de Lionel Rouxel, l’essentiel est ailleurs. Francis Smerecki a eu en effet à déplorer la perte sur blessure de Charles-Edouard Coridon, victime d’un vilain tacle de Paul Le Guen. Déjà sur une pente descendante depuis quelques semaines, les Rouge et Noir ne se remettront jamais de la perte de l’un de leurs maîtres à jouer.

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Les rencontres s’enchaînent et le constat est sans appel. Après une terrible série de 23 matchs au cours de laquelle ils ne remportent que 3 victoires, c’est en position de relégable que les guingampais se déplacent à Rennes lors de la 32ème journée pour tenter de décrocher leur maintien parmi l’élite. Une victoire acquise de haute lutte grâce à des buts de Gheorghe Mihali et Lionel Rouxel et l’espoir renaît (2-1). La rechute sera d’autant plus difficile à encaisser. Une semaine plus tard, dans un Roudourou archi-comble, la réception du Havre doit permettre à Guingamp de décrocher son maintien. Hélas, face à l’une des équipes en forme de cette seconde partie de saison, les Rouge et Noir ne prennent pas la rencontre par le bon bout. Si Daniel Moreira permet à Guingamp d’obtenir une égalisation méritée peu avant la mi-temps, la frappe de Cyrille Pouget entre les jambes de Ronald Thomas en toute fin de rencontre est un véritable coup de poignard qui vient anéantir les derniers espoirs de maintien (1-2).

A l’entame de la dernière journée de D1 et d’un ultime déplacement à Cannes, les guingampais n’ont plus leur destin en main. Ainsi, malgré une nette victoire sur la Croisette grâce à un doublé de Daniel Moreira et un but de Abdelhafid Tasfaout (3-1), les victoires conjuguées de Strasbourg face à Montpellier (3-0) et de Rennes face à Toulouse (1-0) renvoient les hommes de Francis Smerecki en Division 2.

1998-1999 : Changement de cap !

Après trois années de première division, retour en D2. Cela n’empêche pas le club de maintenir des ambitions élevées. Preuve en est, en plus de confirmer Francis Smerecki au poste d’entraîneur, Bertrand Salomon réalise un gros coup sur le marché des transferts en faisant venir Jean-Pierre Papin. Le Ballon d’Or 1991 adopte un état d’esprit similaire et déclare dès son arrivée : « le seul trophée qu’il me manque, c’est le championnat de D2. Je l’aurai avec Guingamp ! ». Hélas, la réalité sera toute autre. La mayonnaise ne prend pas et peu à peu, la crise s’installe. Après 10 matchs joués et 3 buts marqués, JPP quitte le navire en pleine tempête. Il sera suivi par des historiques de la maison Rouge et Noir, le défenseur Gheorghe Mihali et le président Bertrand Salomon. Le navire guingampais tangue et coule lentement mais sûrement vers le National, bien loin des ambitions initiales.

Au soir d’une défaite à domicile face à Châteauroux en février 1999 (1-4), Guingamp est 15ème de D2, à 3 points de la zone rouge. Alain Aubert, fraîchement élu à la présidence du club décide de réagir et remplace Francis Smerecki par Guy Lacombe. Les effets de ce changement se font immédiatement ressentir. Désormais emmené par un trident offensif Fabrice Fiorèse – Samuel Michel – Abdelhafid Tasfaout, En Avant relève la tête et termine brillamment l’exercice en décrochant une 7ème place au classement. La machine est relancée.

1999-2000 : Le début d’une nouvelle aventure

La machine est relancée mais connaît un certain retard à l’allumage. Malgré les arrivées du gardien Eric Loussouarn, du défenseur expérimenté Laurent Guyot, du prometteur milieu de terrain David Hellebuyck et du puissant attaquant néerlandais Edwin Van Ankeren, Guingamp ne trouve pas la bonne carburation.

La saison démarre pourtant par deux matchs à domicile. Le premier offre un scénario incroyable au public du Roudourou. Mené 2 à 0 à la mi-temps, Amiens trouve les ressources nécessaires pour marquer à trois reprises en trois minutes et ainsi inverser la tendance (2-3). Guingamp a l’occasion d’effacer cette déconvenue une semaine plus tard. Malheureusement, sous des trombes d’eau, c’est le promu cristolien qui vient prendre trois points dans les Côtes d’Armor (0-2).

Samuel Michel 99-00Deux matchs à domicile, deux défaites, l’entame est manquée. Mais Coco Michel et ses coéquipiers ne baissent pas les bras et parviennent rapidement à relever la tête. La victoire obtenue sur la pelouse de Laval lors de la 3ème journée (2-0) lance une formidable série d’invincibilité qui s’achèvera par une défaite concédée à domicile face à Sochaux en décembre (1-2). Entre temps, les guingampais sont montés sur le podium et ont déployé un jeu offensif très attractif, autour du redoutable duo Samuel Michel – Fabrice Fiorèse.

Dès lors, malgré un début d’année 2000 difficile et marqué par une élimination en Coupe de France sur la pelouse de Pontivy (0-1), les guingampais ne sont plus décidés à lâcher leur place dans le trio de tête. Après une victoire sur la pelouse de Lorient lors de la 34ème journée (2-0), il ne manque plus qu’un point aux Rouge et Noir pour retrouver la première division. La possibilité de fêter la montée à domicile est réelle avec la réception de Gueugnon qui se profile. Malheureusement, dans un Roudourou bondé pour l’évènement, le récent vainqueur de la Coupe de la Ligue vient gâcher la fête (0-2). C’est donc finalement au stade Bonal de Sochaux, le vendredi 5 mai 2000, à la faveur d’un match nul sur la pelouse d’un autre prétendant à la montée, que les guingampais valident pour la seconde fois de leur histoire leur billet pour la D1 (1-1).

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2000-2001 : Guingamp retrouve la D1

Deux ans après l’avoir quittée, Guingamp retrouve la Division 1. Avec plus de certitudes du fait de son récent vécu et de ses infrastructures nouvelles, mais toujours dans la peau du petit poucet. Guy Lacombe mise sur l’expérience de ses recrues pour décrocher le maintien, unique objectif du club. A ce titre, Hubert Fournier fait son grand retour dans l’arrière-garde guingampaise. Il est notamment accompagné de l’ancien buteur du FC Metz, Bruno Rodriguez qui débarque en prêt. Un pari est également tenté avec la venue du très prometteur Florent Malouda en provenance de Châteauroux.

Malgré toutes ces belles déclarations d’intention, la saison démarre timidement. Après une bonne entame et un match nul obtenu à domicile devant Saint-Etienne (2-2), Guingamp cale et encaisse une série de quatre défaites consécutives. Dernier au soir de la 5ème journée, il ne manque pourtant pas grand-chose à En Avant pour faire pencher la balance du bon côté. Le déclic, s’il en fallait un, se nomme Stéphane Carnot. Arrivé en toute fin de mercato en provenance d’Auxerre, il se signale par un doublé pour son grand retour au Roudourou lors d’une victoire déterminante face à Toulouse (2-1). S’ensuit une formidable série de 5 victoires et 2 nuls qui permet aux hommes de Guy Lacombe de se placer au pied du podium au soir d’une victoire dans le derby à Rennes lors de la 13ème journée (2-1). Aussi incroyable que cela puisse paraître, c’est une place de leader qui est en jeu lorsque Guingamp accueille Sedan une semaine plus tard. Malheureusement, les Rouge et Noir tombent sur plus fort qu’eux et s’inclinent nettement (0-3). Le public du Roudourou se montre beau joueur et réserve une véritable ovation à son adversaire du jour.

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Au moment de la trêve hivernale, un premier constat s’impose. Malgré un départ difficile, le bilan est plus que satisfaisant puisqu’en En Avant pointe en 6ème position au classement. Le maintien est proche et tous les espoirs sont permis.

Le premier semestre de l’année 2001 est celui des paradoxes pour En Avant. Performants à l’extérieur avec notamment des victoires décrochées sur les pelouses du Paris SG (3-1) puis de Strasbourg (1-0), les guingampais se révèlent en revanche incapables de s’imposer devant leur public. Peu importe, en cette fin de saison 2000-2001, avec une dixième place décrochée au classement, l’objectif initial du maintien est largement atteint.

2001-2002 : Le maintien au bout du suspense

Après avoir solidement acquis leur maintien en Division 1, les Rouge et Noir entament leur deuxième saison consécutive parmi l’élite. Guy Lacombe opte pour le recrutement de joueurs d’expérience. Ainsi, En Avant accueille un revenant Champion du monde en la personne de Stéphane Guivarc’h. Débarquent également sur les bords du Trieux, Cédric Bardon en provenance de Rennes et Hakim Saci du Red Star.

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La deuxième saison est souvent considérée comme la plus difficile à gérer pour un promu. Premier avertissement pour En Avant lors de la première journée avec une lourde défaite concédée sur la pelouse de Troyes (0-3). Eclaircie dans une sombre entame, les guingampais décrochent leur première victoire à domicile en 2001 en toute fin de match face à Bastia, sur un but de Cédric Bardon (1-0). Cette entame donne le ton de ce qui attend les guingampais. Souvent bousculés à l’extérieur, les Rouge et Noir réussissent cependant à garder la tête hors de l’eau grâce à de bons résultats au Roudourou et notamment des victoires face à Nantes (1-0), Marseille (1-0), Monaco (2-1) ou Lens (1-0). L’année 2002 démarre quant à elle par une terrible série de quatre défaites qui plonge les guingampais aux portes de la zone rouge. C’est dans ce contexte que Guy Lacombe doit déplorer le départ de Fabrice Fiorèse, auteur de 37 buts en 3 saisons et demi à la tête de l’attaque d’En Avant. Il est remplacé par l’arrivée d’un illustre inconnu en provenance du Mans, Didier Drogba. Ce dernier se signale d’entrée par un but inscrit sur la pelouse de Metz et synonyme de première victoire de la saison à l’extérieur pour En Avant (4-2). L’équilibre de l’équipe demeure toutefois fragile et il faut des victoires obtenues de haute lutte face à Lorient (4-3) puis Bordeaux (2-1) pour que les joueurs de Guy Lacombe parviennent à rester en course dans la lutte pour le maintien.

Finalement, tout se jouera lors de la 34ème et dernière journée de Division 1. En bas de tableau, Guingamp accueille Troyes et Metz reçoit Lorient. Les cas de figure sont simples : Metz sauve sa place en D1 s’il bat Lorient. Guingamp, de son côté, doit battre Troyes et espérer un faux-pas de Metz. La suite est connue, En Avant s’impose sur un but de Carnot à l’entame du dernier quart d’heure (1-0) pendant que Metz et Lorient se neutralisent à Saint-Symphorien (1-1). Le maintien en poche, la fête qui s’ensuit au Roudourou est à la hauteur du soulagement du peuple guingampais.

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2002-2003 : Des étoiles plein les yeux

La saison 2002-2003 commence par de grands bouleversements. A la présidence du club, Noël Le Graët remplace Alain Aubert. Côté staff technique, après avoir réussi à maintenir l’équipe en D1, Guy Lacombe part pour Sochaux et est remplacé par Bertrand Marchand. De nouveaux joueurs arrivent, parmi lesquels Nestor Fabbri, Christophe Le Roux ou encore Ronan Le Crom.

La saison de la désormais Ligue 1 démarre par la réception du champion de France en titre, l’Olympique Lyonnais. Guingamp joue haut, Guingamp joue bien mais à l’entame du temps additionnel, Guingamp est mené 3 buts à 1 à domicile. Peu importe, les partenaires de Coco Michel ont de la ressource et vont rapidement le prouver. Après une réduction du score de Bardon à la 88ème minute, Drogba égalise au bout des arrêts de jeu et embrase le Roudourou (3-3, 90’).

Ce match nul qui ressemble à s’y méprendre à une victoire lance la saison des Rouge et Noir. Après un premier succès obtenu une semaine plus tard à Furiani face à Ajaccio (2-0), vient le premier derby de la saison à domicile face à Rennes. Ce 17 août 2002, les 17 522 spectateurs du stade de Roudourou assistent à du très grand spectacle. Après une ouverture du score signée Florent Malouda (34’), Christophe Le Roux ajuste l’immense Petr Cech d’un magnifique lob depuis l’extérieur de la surface (64’). Un dernier but de Malouda en fin de rencontre et le Roudourou peut fêter ses héros (87’). Après 3 matchs, 7 points au compteur, 8 buts inscrits et 3 encaissés, Guingamp est pour la première fois de son histoire en tête de la Ligue 1.

Les journées passent, le beau jeu demeure. Les partenaires de Coco Michel prennent du plaisir sur le terrain et engrangent les points. Après de belles victoires obtenues à Bastia (2-0), Troyes (2-0), Lens (3-1) ou face à Nantes (2-0) et Sochaux (2-0), Guingamp fête ses 90 ans à domicile face à Ajaccio. En ce dernier match de l’année 2002, En Avant s’offre un beau cadeau d’anniversaire en s’imposant 3 buts à 1 grâce à Cédric Bardon et un doublé de l’intenable Didier Drogba. Les Rouge et Noir sont alors troisièmes au classement à un point du leader marseillais.

Malheureusement, la reprise est plus compliquée. En Avant aligne une triste série de 6 défaites consécutives en championnat et tombe en 12ème position. Mais les guingampais l’ont déjà prouvé, ils ont des ressources morales assez exceptionnelles. La réception du Paris SG apparaît comme étant idéale pour réagir et démarrer une nouvelle série. Pourtant, le scénario commence mal pour les Rouge et Noir. Un slalom magistral de Ronaldinho (20’) puis un second but de Leroy (54’) donnent deux buts d’avance aux parisiens. Mais devant les 15 616 spectateurs présents pour l’occasion, les hommes de Bertrand Marchand n’abdiquent pas. Une tête d’Auriol Guillaume (61’) puis un doublé de Didier Drogba (68’ et 89’) leur offrent un succès mérité qui relance la machine.

La fin de saison devient alors une ode au football offensif et un régal pour les supporters guingampais. Une formidable série de 8 victoires et un match nul vient effectivement clôturer l’exercice 2002-03 des partenaires de Coco Michel. Tour à tour, ce sont Lille (1-0), Troyes (2-0), Marseille (0-2), Bastia (3-0), Lens (1-0), Nantes (0-4), Monaco (3-1) puis enfin Lyon (1-4) qui sont terrassés par la formidable armada offensive menée par le trident Stéphane Carnot – Florent Malouda – Didier Drogba.

Cette saison 2002-2003 restera en tous points exceptionnelle pour En Avant. Septièmes au classement, à 6 points du leader lyonnais et à 3 points d’une qualification en Ligue des Champions, les guingampais ont signé le meilleur classement en Ligue 1 de leur histoire.

Au rayon des statistiques, Didier Drogba réalise la performance d’inscrire 17 buts en 34 matchs. L’attaquant ivoirien n’est cependant pas le seul à s’être distingué. Stéphane Carnot et Florent Malouda, avec 10 réalisations chacun ont également marqué la saison de leur empreinte.

2003-2004 : Plus dure sera la chute…

La saison 2002-2003 a été exceptionnelle. C’est donc en toute logique que les pépites guingampaises sont courtisées sur le marché des transferts. Ainsi, Didier Drogba s’en va à Marseille pendant que Florent Malouda s’apprête à empiler les trophées en rejoignant Lyon. Nestor Fabbri décide également d’arrêter l’aventure après une année de bons et loyaux services sous la tunique Rouge et Noir. Qualifié en Coupe Intertoto, Guingamp conserve son pouvoir d’attraction. De nombreuses recrues débarquent sur les bords du Trieux, parmi lesquelles Nicolas Goussé, Nicolas Laspalles, l’international suisse Ricardo Cabanas, le prometteur Moumouni Dagano ou encore le défenseur argentin Fabrizio Fuentes.

Malheureusement, Guingamp ne parvient pas à enchaîner sur son excellente fin de saison précédente. Les coéquipiers de Coco Michel sont d’ailleurs immédiatement éliminés de la Coupe Intertoto par l’équipe tchèque de Brno (2-1, 2-4).

La mayonnaise tarde à prendre et la réussite fuit les joueurs de Bertrand Marchand. Lors de l’ouverture de la saison de Ligue 1, le néo-marseillais Didier Drogba et ses coéquipiers viennent s’imposer au Roudourou devant 18 002 spectateurs sur un but de Bakayoko en toute fin de rencontre (0-1, 89’).

La suite n’est guère plus reluisante puisque deux nouvelles défaites à Strasbourg (2-0) puis devant Bordeaux (1-3) placent immédiatement les guingampais en fâcheuse posture au classement. Après un premier point arraché à Rennes (0-0), la première victoire face au champion de France en titre lyonnais semble devoir enfin lancer la saison (2-0). Malheureusement, malgré l’arrivée en toute fin de mercato de Jérôme Leroy, En Avant replonge rapidement. Une série de quatre défaites et un nul et les guingampais se retrouvent 19èmes après 10 journées avec 5 petits points au compteur.

La suite de la saison est marquée par une irrégularité chronique et l’incapacité de l’équipe à enchaîner les bons résultats. Au soir de la 19ème journée, après une nouvelle défaite subie sur la pelouse du stade du Ray de Nice, Guingamp est 19ème à 2 points du premier non relégable.

En difficulté en championnat, les joueurs de Bertrand Marchand le sont tout autant dans les coupes nationales. Malgré un triplé de Moumouni Dagano et suite à un scénario assez incroyable, En Avant se fait sortir de la Coupe de France dès son entrée en lice par Bayonne, équipe de CFA (4-4, 5 tab à 3). En Coupe de la Ligue, les Rouge et Noir sont également éliminés dès les 16èmes de finale à Metz (3-0).

Afin de redresser la barre, de nouveaux visages font leur apparition dans l’effectif : Nisa Saveljic en provenance de Bastia, Souleymane Camara en prêt de Monaco et Harlington Shereni de Istres arrivent avec un seul objectif à l’esprit, le maintien ! Dans le sens inverse, Ricardo Cabanas et Fabrizio Fuentes s’en vont vers de nouveaux cieux.

L’opération maintien est donc lancée. Si les résultats obtenus en déplacement demeurent insuffisants, en revanche, à domicile, les guingampais parviennent à engranger des points. Bastia (1-0), Montpellier (4-3), Lille (2-1) ou Lens (1-0) sont ainsi victimes du sursaut d’orgueil des Rouge et Noir. Malheureusement, les hommes de Bertrand Marchand éprouvent toutes les peines du monde à s’extraire des eaux tourmentées de la Ligue 1. Au soir de la 34ème journée, Guingamp est 16ème avec 4 points d’avance sur le premier relégable. Une défaite à domicile face au Mans et c’est tout un peuple qui se remet à trembler (2-4). La course au maintien qui semblait bien engagée est relancée. Le match nul obtenu sur la pelouse de Nantes la semaine suivante ne suffira pas (0-0). Pour se maintenir en L1 et assurer l’essentiel, il va falloir se défaire de Nice à Roudourou. Le scénario démarre plutôt bien puisque Moumouni Dagano ouvre le score (25’) avant de manquer un pénalty. En Avant a laissé passer sa chance. Les niçois ne font pas de sentiment et marquent deux fois en fin de match (1-2). Malgré cette défaite les guingampais gardent encore la tête hors de l’eau. Il faudra toutefois ramener un bon résultat de Marseille pour se maintenir. Hélas, face aux coéquipiers de Didier Drogba, les espoirs de maintien s’envolent vite. Un doublé de Marlet (14’, 43’) avant la mi-temps et le destin des coéquipiers de Coco Michel est scellé (2-1). Les larmes d’Alaeddine Yahia et de Farid Talhaoui n’y changeront rien. Après quatre saisons parmi l’élite, Guingamp est relégué en Ligue 2.

2004-2005 : Difficile retour en Ligue 2

Quatre ans après l’avoir quittée, Guingamp retrouve la Ligue 2. Bertrand Marchand remercié, c’est à Yvon Pouliquen qu’est confiée la mission de retrouver au plus vite une place parmi l’élite du football français. En Avant se donne les moyens de ses ambitions et le recrutement laisse entrevoir des lendemains qui chantent : Thierry Debès (Grenoble), Bertrand Robert (Montpellier) ou Cédric Fauré (Toulouse) sont les premiers à débarquer dans un effectif qui a su conserver quelques uns de ses cadres de la saison précédente. En ce début de saison, Guingamp est donc l’équipe à battre. Mais Guingamp n’assume pas son statut et enchaîne les contre-performances. Une défaite dès l’entame à Grenoble (4-2) donne le ton. La suite ne sera guère plus reluisante. Une défaite à domicile face au revenant brestois (1-2) suivie d’une nouvelle déconvenue à Sedan (3-0) et voilà déjà les Rouge et Noir en mauvaise posture. Postulant crédible et déclaré à la Ligue 1, Guingamp va devoir se battre pour sauver sa place en Ligue 2. De nouveaux visages débarquent durant le mois d’août sur les bords du Trieux. Le récent vainqueur de la Coupe de la Ligue Maxence Flachez (Sochaux), Fabrice Abriel (Amiens), Alioune Touré (Paris SG), Cédric Carrasso (Marseille) et Damien Bridonneau (Saint-Etienne) viennent renforcer les troupes d’Yvon Pouliquen. La machine se met peu à peu en ordre de marche. Bien que relancé, En Avant se distingue toutefois par son incapacité à enchaîner les bons résultats. Meilleure équipe à domicile avec 15 victoires, les Rouge et Noir se révèlent en revanche incapables de s’imposer en déplacement. Au soir de la dernière journée et d’une ultime victoire à domicile face à Grenoble (3-1), c’est donc une 7ème position au classement qui vient sanctionner le parcours contrasté des guingampais. Mais en ce vendredi 27 mai 2005, l’essentiel est ailleurs. Après 386 matchs de championnat sous les couleurs d’En Avant, Coco Michel tire sa révérence. L’occasion est belle pour les 15 597 spectateurs du Roudourou de lui rendre un vibrant hommage.

2005-2006 : Le temps des illusions déçues

Après une saison qui lui aura permis de prendre la mesure du championnat de Ligue 2, Guingamp maintient des ambitions élevées en ce début de saison 2005-2006. Si Moumouni Dagano, Cédric Fauré, Christophe Le Roux ou Cédric Carrasso sont partis, des joueurs de qualité rompus aux joutes de la deuxième division les ont remplacés, parmi lesquels David Suarez (Toulouse), Cyrille Watier (Caen) ou encore Richard Martini et Terry Racon (Lorient).

Sur la lancée de sa montée en puissance de la saison passée, Guingamp affiche dès l’entame une solide qualité de jeu. Mais les Rouge et Noir ne sont pas récompensés de leurs efforts. Tour à tour, Sedan (1-1) puis Lorient (1-1) viennent arracher un point au Roudourou. En Avant joue plutôt bien mais ne parvient pas à concrétiser ses occasions. Peu à peu le doute s’installe et les résultats s’en ressentent. Avec une seule victoire enregistrée en 8 journées, Yvon Pouliquen est rapidement remercié. Jacques Cadran assure l’interim lors de la réception de Bastia (0-1) avant de laisser la place sur le banc à Alain Ravera. Au soir de la 15ème journée et d’une nouvelle défaite à domicile face à Valenciennes (0-2), Guingamp est 20ème avec 11 unités au compteur. Mais les Rouge et Noir ont des ressources et ne vont pas tarder à le prouver. Amiens (0-2), Clermont (3-1), Sète (1-2) puis Istres (2-0) font les frais de leur réveil.

En Avant profite du mercato d’hiver pour renforcer sa ligne d’attaque avec les venues de Mohamed Kader-Touré et de Jeremias Caggiano. L’attaquant argentin ne tarde pas à faire valoir son sens du but et inscrit 4 buts en 6 matchs, permettant ainsi aux guingampais de réaliser une spectaculaire remontée au classement. Le maintien est assez rapidement assuré et permet aux joueurs d’Alain Ravera de se libérer. Point d’orgue de cette fin de saison, une victoire 6 à 0 face à Amiens lors de la 34ème journée. En Avant termine la saison en 9ème place au classement.

Saison 2006-2007 : En Avant joue avec le feu

Après deux saisons aux résultats mitigés, Guingamp repart sur de nouvelles bases à l’été 2006. Alain Ravera est remplacé par Patrick Remy. Au rayon des transferts, l’effectif est assez peu renouvelé. Tout juste note-t-on les départs conjugués de Johnny Ecker, de Damien Bridonneau ou de Fabrice Abriel, compensés notamment par les arrivées de Yohan Eudeline et de Patrick Leugueun.

A l’instar des saisons précédentes, Guingamp peine à se lancer et à trouver la bonne carburation. Malgré une victoire éclatante sur Gueugnon lors de la 6ème journée (6-1), les Rouge et Noir sont au plus mal. Avec seulement 3 victoires enregistrées à mi-saison, les hommes de Patrick Remy pointent en effet en 19ème place au classement à Noël.

Le mois de janvier permet d’injecter du sang neuf à un collectif en mal de confiance et de résultats. Les arrivées de Christophe Meslin et du brésilien Eduardo donnent immédiatement un second souffle à l’équipe. En Avant joue mieux, va mieux et enchaîne désormais les victoires. Avec 8 succès, 3 nuls et 3 défaites lors des 14 derniers matchs de la saison, En Avant termine en boulet de canon et assure l’essentiel en arrachant une 13ème place au classement.

Eduardo