Bon anniversaire à Arnaud Landré qui fête aujourd’hui ses 54 ans. Né le 1er avril 1962 à Lannion, le Perrosien, aujourd’hui retiré dans le golfe du Morbihan, a porté le maillot d’En Avant à 146 reprises en championnat (9 buts). Enfant terrible des années 80, “Canard” comme le surnomme ses potes, aura marqué toute une génération de supporters fan de ce jeune homme aussi attachant que fougueux.
C’est en tant que meneur de jeu qu’en 1978, le jeune Arnaud Landré signe sa première licence à En Avant sur les conseils de son pote du lycée Notre-Dame, Philippe Lucas. Le futur Girondin est alors titulaire de l’équipe fanion à seulement 18 ans. Arnaud attend la troisième saison chez les Rouge et Noir pour connaître cet honneur. Entre temps, il patiente en réserve avec Philippe Tibeuf. Comme pour Tibeuf, l’arrivée de Raymond Kéruzoré à la tête de l’équipe de division 2 s’avère déterminante pour Arnaud. A l’approche d’un déplacement à Valenciennes, l’entraîneur doit faire face au double forfait d’Hervé Le Coz et de son remplaçant Michel Trémel, blessés. Kéru cherche un numéro 6. Son adjoint Jean Prouff lui suggère le nom d’Arnaud Landré. L’ancien meneur de jeu de Perros-Guirec accepte de se transformer en ratisseur de ballons. Ça tombe bien, “Canard” comme le surnomme ses proches, aiment aller au charbon. Coup de maître, Arnaud s’impose comme titulaire alliant finesse technique et goût du combat. L’épopée d’En Avant en coupe de France en 1983 le révèle au plus haut niveau. En Avant ne bénéficie pas encore du statut pro. Des équipes plus huppées vont en profiter pour piller l’effectif Rouge et Noir. Gilbert Le Goff part à Rennes, Philippe Tibeuf à Monaco. Landré écoute les sirènes du l’ambitieux Racing de Paris qui vient de rejoindre l’élite. Aux côtés de la star algérienne Rabah Madjer, Arnaud ne peut éviter la descente en D2 du club soutenu financièrement par Jean-Luc Lagardère. Après une saison au purgatoire, le Matra Racing de l’international Maxime Bossis, retrouve l’élite. Cette fois, le patron de Matra défraie la chronique en arrachant Luis Fernandez à prix d’or, au voisin du PSG . Ce transfert signifie la fin de l’aventure parisienne pour Arnaud. Au chômage à 29 ans. Noël Le Graët rappelle « le fils prodigue » en Bretagne. Mais quelque chose s’est cassé à Paris. De retour à En Avant, Arnaud Landré ne connait plus sa réussite passée. Après un dernier détour par Avranches en division 3, Arnaud met un terme à sa carrière.
