Amiens – EAG J-2: Focus sur l’adversaire

29/04/21
Le Parcours:

Relégué de Ligue 1, après l’arrêt prématuré du championnat en mars 2020, les Amiénois connaissent, comme En Avant et Caen avant eux, la difficulté de rebondir dès la première saison en Ligue 2. Les Picards, alors coachés par Luka Elsner, ont mesuré à quel point, un début de saison raté peut plomber une saison (14e après 12 journées à 2 unités d’En Avant (13e). Le 28 novembre 2020, la 3e défaite (à Troyes 1-2) en 4 matchs, est fatale au technicien slovène, remplacé par Oswald Tanchot. Le fameux choc psychologique est immédiat, les Amiénois enchaînent une série de 8 matchs sans connaître la défaite (4 victoires, 4 nuls). Une série qui leur permet de remonter à la 9e place à 7 points de la 5e place synonyme de barrage. La marche s’avère trop haute, Amiens rentre dans le rang en enchaînant une série de 14 rencontres au bilan mitigé (4 victoires, 4 nuls 6 défaites). Avant la 36e journée de Ligue 2 BKT qui se déroulera samedi (20h) au stade de la Licorne, les hommes d’Oswald Tanchot occupent la 9e place avec 45 points (11 victoires, 12 nuls, 12 défaites, 32 buts marqués, 35 encaissés).

L’Histoire du club:

Fondé en 1901, L’Amiens SC  a été créé sous le nom d’Amiens Athlétic Club. Le club fusionne en 1961 avec Amiens Sports, anciennement Stade amiénois, et prend son nom actuel.

Au cours de son histoire, l’Amiens SC a effectué l’essentiel de ses saisons aux deuxième et troisième niveaux du football français. Avant le début du professionnalisme en France en 1932, l’Amiens AC est l’un des meilleurs clubs français. Il remporte régulièrement le championnat de Picardie de l’USFSA entre 1903 et 1914, puis devient deux fois champion du Nord dans les années 1920, tout en obtenant de bons résultats en Coupe de France. Le club termine vice-champion de France en 1927, tandis que 7 de ses joueurs sont sélectionnés en équipe de France.

Tout d’abord réticent à l’adoption du professionnalisme, l’Amiens AC adopte ce statut en 1933 et prend part au premier championnat de France de deuxième division, sans parvenir à monter en première division par la suite. Le club abandonne le statut professionnel en 1952 et redevient amateur, participant jusqu’en 1970 au championnat de France amateur et à la Division d’honneur du Nord. En 1970, le club retrouve la Division 2, puis oscille dans les années 1970 et 1980 entre la Division 2 et la Division 3. En 1991, le club retrouve le chemin du professionnalisme. À l’issue de la saison 2016-2017, le club monte pour la première fois de son histoire en Ligue 1, après avoir disputé 37 saisons en deuxième division.

L’Amiens SC n’a remporté aucune compétition nationale au cours de son histoire. Son principal fait d’armes est une finale de Coupe de France en 2001 perdue aux tirs au but face à Strasbourg alors que le club évoluait en National, troisième niveau du football français.

Le club est actuellement présidé par Bernard Joannin, l’équipe professionnelle est entraînée par Oswald Tanchot depuis octobre 2020.

Le stade:

La pratique du football, à ses débuts, ne nécessite qu’un terrain herbeux susceptible d’accueillir les sportifs. À Amiens, le parc de la Hotoie, peu éloigné du centre-ville, est l’une des rares solutions pour les footballeurs souhaitant pratiquer leur sport. En 1902, l’Amiens AC sollicite la mairie pour l’autoriser à utiliser un des carrés de pelouse du parc. Cependant, ce terrain ne permet à tous les clubs amiénois de s’entraîner, et très vite, les dirigeants de l’AAC partent en quête d’un autre terrain. Dès 1903, le club obtient la location du terrain situé sur l’un des boulevards extérieurs de la ville, que les équipes du club avaient déjà eu l’occasion de fouler auparavant. Rapidement trop à l’étroit sur la pelouse du vélodrome, l’Amiens AC fini par faire aménager son premier véritable stade de football en 1909 en faisant construire rue Henri Daussy dans le quartier Henriville d’Amiens deux terrains, des vestiaires, une tribune et une piste autour du terrain. Le stade est inauguré le 10 octobre, et pour l’occasion, les dirigeants du club décident de renouer avec une vieille tradition remontant à 1435 où le maïeur d’Amiens lançait le ballon aux joueurs de soule. Pour l’occasion, plus de 1 000 spectateurs assistent au match disputé entre l’Amiens AC et le Racing Club de Roubaix, le meilleur club de France de l’époque, que les Roubaisiens gagnent six buts à cinq. Pendant la Première Guerre mondiale, le stade est réquisitionné par l’armée britannique pour y organiser un service de camouflage, et le club est contraint de déménager sur une pâture 

Au sortir de la guerre, le Dr Albert Moulonguet, président de l’Amiens AC, part à la recherche d’un nouveau terrain. En octobre 1921, une tribune couverte de 500 places assises est érigée, puis le 4 décembre, le stade de la rue Louis Thuillier est inauguré lors d’un match de Coupe de France que l’Amiens AC remporte face à l’AS française deux buts à un. Le stade est ensuite rebaptisé stade Moulonguet en 1931, en hommage au Dr Moulonguet qui quitte la présidence du club la même année en raison de son âge avancé. L’Amiens AC dispute dans ce stade ses premiers matchs professionnels en 1933 à l’occasion du championnat de Division 2. La capacité du stade est ensuite portée au cours des décennies à 1 700 places assises et sera le stade du club jusqu’en 1999. Le stade Moulonguet accueil désormais les matchs à domicile de l’équipe réserve. 

En 1999, le club se dote d’un nouveau stade, le stade de la Licorne, reconnaissable par sa haute structure faite de panneaux de verres transparents. Le stade, d’une capacité de 12 097 places et nommé du nom de la créature mythique qui orne le logo de l’Amiens SC, est inauguré le 24 juillet 1999 à l’occasion du Trophée des champions opposant le FC Nantes, vainqueur de la Coupe de France, aux Girondins de Bordeaux, vainqueur du championnat. L’Amiens SC dispute son premier match officiel dans son nouveau stade le 7 août contre le Stade lavallois pour le compte de la deuxième journée du championnat de Division 2 (1999-2000), et obtient un match nul un but partout. 

L’entraineur:

Oswald Tanchot, né le 7 août 1973 à Mayenne

Formé au Stade lavallois, il fait l’essentiel de sa carrière dans les rangs amateurs. Oswald Tanchot réalise sa carrière de footballeur en tant qu’attaquant. Il joue douze matchs de Division 2 avec le Stade lavallois lors de la saison 1994-1995, avant de jouer dans des clubs plus modestes, en National ou en Championnat de France amateur

En 2005, Tanchot est nommé entraîneur de La Vitréenne en CFA2. Il est promu lors de sa première saison. En 2011, il pose ses valises au Poiré-sur-Vie, promu en National. Il y dirige le club pendant quatre saisons de façon remarquée, jusqu’à son retrait volontaire du club. En 2016, il rejoint le Havre AC, club de Ligue 2, d’abord comme adjoint, puis comme entraîneur principal après le départ de l’Américain Bob Bradley

En juin 2020, il devient l’entraîneur adjoint du Amiens SC aux côtés de Luka Elsner. Le 16 octobre 2020, il est nommé entraîneur du Amiens SC, après le limogeage de ce dernier. 

Les buteurs:

Le globe trotter colombien, John Mendoza, transféré le 27 février 2021 dans le club brésilien de Ceara, a eu le temps d’inscrire 4 buts lors des 14 matchs auxquels il a participé avant son départ.

Stephen Odey, le jeune attaquant nigérian de 23 ans, a marqué à 4 reprises en 25 matchs.

 

Les passeurs:

Arnaud Lusamba, le meneur de jeu Amiénois de 24 ans, natif de Metz mais formé à Nancy, a quitté son statut de remplaçant à Nice pour une place de titulaire à Amiens (27 matchs disputés depuis son arrivée en octobre dernier, 2 buts, 6 passes.

L’effectif:

Le match aller

LIGUE 2 BKT – J18 : EA GUINGAMP – AMIENS SC (2-2)

LE MATCH :

Auteurs d’une bonne prestation d’ensemble, les Guingampais n’ont pas été récompensés de leurs efforts en voyant Amiens revenir en toute fin de match (2-2).

Avec un onze nettement remanié avec notamment les titularisations de Ndenbe, de Poaty, de Ba, de Phaëton ou de Pierrot, En Avant démarrait fort pour sa première sortie de l’année 2021. A la réception d’un centre de Ndenbe, Pierrot prolongeait vers Gomis qui poussait lui-même Blin à la faute (1-0, 6′).

Agressifs à la récupération du ballon et plutôt inspirés dans l’animation offensive, les Guingampais réalisaient une entame idéale. Celle-ci se voyait malheureusement ternie par des Amiénois qui bénéficiaient d’un pénalty sur leur première véritable opportunité. Lusamba le transformait et remettait les deux équipes à égalité (1-1, 16′).

Loin d’être perturbé par ce contre-temps, En Avant continuait sur sa lancée. En position de hors-jeu, Gomis suivait parfaitement la frappe puissante de M’Changama repoussée par Gurtner mais voyait son but être refusé (22′). Très actifs dans leur couloir respectif, les latéraux apportaient le danger en multipliant les courses, à l’image de la frappe tendue de Poaty captée par Gurtner (24′). Les bons mouvements se succédaient. Sur l’un d’entre eux, Gomis centrait vers Pierrot qui croisait parfaitement sa tête (2-1, 37′).

Récompensés de leur domination d’ensemble, les Guingampais pouvaient compter sur un Basilio vigilant sur une frappe de Traoré pour préserver leur avance juste avant la pause (45′). La physionomie de la rencontre changeait en seconde période avec un En Avant qui reculait, perdait peu à peu la possession du ballon et s’accrochait avec détermination à son avantage. Hormis un centre-tir de Traoré dans le petit-filet extérieur de Basilio (70′), les Amiénois ne parvenaient que très peu à se montrer dangereux. Malheureusement, la seule véritable occasion Picarde du second acte coïncidait avec une égalisation d’une frappe en lucarne signée Alphonse (2-2, 86′).

Difficile à encaisser pour des Guingampais tous proches de lancer leur année 2021 par une victoire.


LA FICHE TECHNIQUE :

EA Guingamp – Amiens SC 2-2 (2-1)

Arbitre : M. Benjamin Lepaysant.

Buts : Blin (6′, csc) et Pierrot (37′) pour Guingamp. Lusamba (16′, sp) et Alphonse (86′) pour Amiens.

Avertissements : Niakaté (15′) pour Guingamp. Tokpa (35′), Akolo (44′), Assogba (72′), Opoku (83′) pour Amiens.

EA Guingamp : Basilio – Ndenbe, Sampaio, Niakaté, Poaty (Sorbon, 81′) – Roux, Ba (Carnot, 65′), M’Changama (cap) – Gomis (Livolant, 81′), Pierrot (Ngbakoto, 89′), Phaëton (Rodelin, 89′). Entraîneur : Mécha Bazdarevic.

Amiens SC : Gurtner – Alphonse, Opoku, Wagué, Monzango – Lusamba, Blin (cap) (Traoré, 11′), Gomis, Monzango (Sangaré, 71′) – Tokpa (Papeau, 71′), Akolo (Timité, 79′), Bianchini (Assogba, 71′). Entraîneur : Oswald Tanchot.