D1 ARKEMA – EAG-PSG 1-4

22/02/20

 Le PSG en deux minutes

Le football est parfois cruel. Les Guingampaises ont payé le prix fort pour le vérifier. Les filles de Fred Biancalani avaient pourtant considérablement gêné les Parisiennes pendant 20 minutes avant de se saborder en commettant deux grossières erreurs en l’espace de deux minutes. Nanti de deux buts d’avance, le Paris SG a, ensuite parfaitement géré cet avantage inespéré avant de corser l’addition en tout fin de match.

Avant cette rencontre entre des Parisiennes toujours en chasse derrière leurs rivales lyonnaises et En Avant, équipe surprise de la saison, on pouvait imaginer un match équilibré. Il le fut pendant 20 minutes. Accrocheuses en diable, les Guingampaises réussissaient une entame décidée ne laissant aucun espace aux Parisiennes. Aïssata Traoré se révélait aux yeux du nombreux public du stade de l’Akademi, en mettant au supplice les filles d’Olivier Echouafni à chacun de ses dribbles. La Malienne était tout près d’ouvrir la marque à la 14eminute lorsqu’elle éliminait la capitaine Irene Paredes d’un crochet diabolique avant d’adresser une frappe en force que la chilienne Christiane Endler repoussait des deux poings. Tous les ingrédients d’un possible exploit semblaient réunis. C’était sans compter sur une erreur inhabituelle de Grace Yango qui se faisait subtiliser le ballon par Katoto à 20 mètres des buts : la Camerounaise déséquilibrait la meilleure buteuse du championnat à l’entrée de la surface.  Victoria Beyer, auteure d’une prestation d’ensemble pour le moins quelconque, désignait le point de penalty.  Kadidiatou Diani ne se privait pas pour inscrire son 12ebut de la saison en prenant Solène Durand à contre-pied (20’) (0-1).  Sonnées, les Guingampaises commettaient une nouvelle erreur dans la foulée. Luna Gevitz se faisait chiper le ballon par Marie-Antoinette Katoto, l’action se poursuivait et c’est finalement Ashley Lawrence qui inscrivait le second but d’un tir bien ajusté (0-2). Avant la pause, Formiga à la réception d’un corner, voyait sa reprise captée par Solène Durand.

L’ennui avant une fin de match échevelée

Au retour des vestiaires, les Parisiennes géraient tranquillement la seconde mi-temps. Il fallait attendre les 10 dernières minutes pour que le score évolue. Desire Oparanozie redonnait l’espoir aux Guingampaises en transformant un penalty obtenu par Aïssata Traoré (81’). Un espoir vite douché par les buts de Geyoro (84’ et Baltimore (90’) qui scellaient le sort d’un match qui aurait pu connaître un tout autre scenario.

Fiche technique :

EAG-PSG  1-4  (0-2)

Buts : Oparanozie (81’ sp) pour Guingamp – Diani (20’ sp), Lawrence (21’), Geyoro (84’), Baltimore (90’) pour le PSG

Arbitre :Victoria Beyer

Avertissements :Paris SG : Formiga (17’), Périsset (28’)– Guingamp :Yango (50’), Traoré (60’).

 

GUINGAMP : Durand – Mansuy, Gevitz, Hudson, Lukas – Yango, Palis (Le Mouel, 61’ puis Oparanozie 72’), Daoudi – Robert, Fourré (Fleury, 46’), Traoré. Entraîneur : Frédéric Biancalani

Paris SG : Endler – Périsset, Paredes (cap), Dudek, Morroni, Diani, Geyoro, Formiga, Lawrence (Baltimore, 82’)- Katoto, Nadim (Luana 86’). Entraîneur: Olivier Echouafni

“Les Guingampaises à l’épreuve de l’ogre parisien “

Samedi après-midi sur le stade de l’Akademi, les Guingampaises vont passer un nouveau test face à la constellation des stars parisiennes (voir l’onglet Effectif).

Au match aller, les coéquipières de Solène Durand avaient créé l’exploit au stade Jean Bouin et ramené un méritoire match nul de la capitale. Elles avaient même eu l’outrecuidance de faire chuter les Parisiennes de leur fauteuil de leader. Cette fois, les filles d’Olivier Echouafni sont prévenues et n’auront pas d’autre choix que de l’emporter avant de jouer la journée d’après leur match face à Lyon. Une rencontre qui décidera très certainement de l’attribution du titre de championne de France confisqué par les Lyonnaises depuis 13 saisons.

C’est dire s’il faudra un grand Guingamp pour rééditer l’exploit du match aller. Sur leur terrain synthétique de l’Akademi, les joueuses d’En Avant ont souvent éprouvé de grosses difficultés à s’imposer face à des adversaires à leur portée. La donne peut-elle changer face à un cador du championnat? Réponse ce samedi sur le coup de 16h30. Face à un effectif impressionnant au sein duquel cohabitent 13 nationalités différentes, les Guingampaises ne partiront évidemment pas favorites. On observera avec curiosité si la défense articulée autour de Luna Gevitz et Carlin Hudson sera capable de contenir efficacement la puissance de feu des Katoto et autre Diani, auteures respectivement de 16 et 11 buts en championnat. Ce sera en tout cas, une des clés du match.

Le match aller:

D1 Arkema: Paris-SG-EAG 1-1

Formidable exploit des filles de l’EAG après 10 minutes de temps additionnel irrespirables.

Magnifique résultat pour les filles de Fred Biancalani qui reviennent de leur déplacement chez le leader, auteur d’un sans faute depuis le début de saison, avec le point du match nul. Bien organisées, solidaires à souhait et jouant chaque coup offensif à fond, les coéquipières de l’héroïque Solène Durand ont été récompensées de leurs efforts malgré l’incessante pression parisienne. A la mi-temps, le score était de 0-0 et malgré l’ouverture du score de l’allemande Sara DÄBRITZ en début de seconde période, l’équipe de Fred Biancalani n’a jamais renoncé. C’est sur un coup-franc tiré par Faustine Robert que Paulina Dudek pressée par Luna Gevitz marquait contre son camp. Ce match nul permet aux Guingampaises de marquer leur 10e point de la saison et de poursuivre leur belle série tout juste ternie par la défaite face à Fleury, le week-end dernier.

PSG – GUINGAMP : 1-1 (0-0)

Stade Jean Bouin
Arbitre : Solenne Bartnik

1-0 Sara DÄBRITZ 51′ (Diani à droite centre pour Nadim au second poteau qui remise de la tête en retrait sur Däbritz à 12 m qui ajuste du plat du pied droit, Gevitz sur la trajectoire ne peut repousser)
1-1 Paulina DUDEK 72′ c.s.c. (Coup franc de Robert à 30 m excentré à droite qui cherche Gevitz mais c’est Dudek qui vient reprendre du droit dans son but au second poteau)

 

LE TÉLÉGRAMME:

Frédéric Biancalani (EAG) : « on est en train de passer un cap »

Entraîneur de l’En Avant Guingamp depuis juin 2018, Frédéric Biancalani a prolongé son contrat avec le club breton pour deux saisons supplémentaires. Avant de recevoir le Paris Saint-Germain ce samedi (14h30), le technicien est revenu sur la saison, ainsi que sur les mesures à mettre en place dans l’effectif guingampais

Ce qui a changé cette année

« La maturité du groupe, d’abord, avec des filles qui ont une année de plus et des choses qu’on avait mises en place qui portent leurs fruits. Nous avons beaucoup de jeunes joueuses qui progressent. On a eu aussi, l’année dernière, un événement tragique (décès de la joueuse Océane Rogon, ndlr). Une grosse partie du groupe a été impactée. Ça a été long à se remettre en route. » 

Sa prolongation de contrat avec l’EA Guingamp

« J’ai eu des garanties. A commencer par les conditions d’entraînement. On est très bien au stade de l’Europe, à Saint-Brieuc, mais on ne peut pas faire ce qu’on veut, notamment au niveau des horaires d’entraînement. La saison prochaine, on va rallier l’Akademi, à Guingamp. Il y aura la salle de musculation, on pourra alterner terrain synthétique et pelouse naturelle… C’était la priorité, je ne l’avais pas caché à la direction. Je voulais aussi des garanties sur l’effectif, sur le fait d’être encore mieux structuré, notamment sur le plan médical. »

Être à la tête d’une équipe féminine

« La bienveillance que j’avais chez les garçons, je l’ai mise de la même manière avec les filles. Le management a évolué ces dernières années. On ne peut plus diriger en étant extrêmement directif. Il faut laisser de l’autonomie, nouer une confiance avec elles, être à l’écoute. Je pense que chez les pros, c’est la même chose. On est en train de passer un cap. Nous sommes partis d’une feuille blanche, il y a un an et demi, et on continue d’ajouter des chapitres. Les filles progressent, c’est ça qui m’intéresse. En termes d’impact, de vitesse de jeu, de réflexion. Parce qu’on est à l’aube de quelque chose. Il faut que nos plus jeunes joueuses puissent progresser dans de bonnes conditions, avec des éducateurs formés, diplômés et qui soient investis dans leur mission. Certains viennent trop souvent chez les filles par défaut. L’objectif, c’est d’avoir des éducateurs qui veulent faire avancer les jeunes. Plus on donnera aux filles cet amour du foot, plus vite ça évoluera. »

Entraîneur à Paris ?

« Quand on est entraîneur, on a toujours envie d’aller plus haut et de coacher les meilleur(e) s. Mais chaque chose en son temps : aujourd’hui, je m’éclate ici. [Je n’ai pas de plan de carrière]. Le plus important, c’est d’être dans un vrai projet avec des gens sur lesquels on peut s’appuyer. »

GUINGAMP – REIMS : 2-1

Les filles de Frédéric Biancalani se sont qualifiées au bout du suspense, ce dimanche après-midi au stade du Roudourou, pour la demi-finale de la coupe de France. Dominatrices puis soudainement fébriles en seconde période, les Guingampaises ont dû attendre la 90e minute et un amour de coup-franc de Faustine Robert pour rejoindre Lyon, Paris Saint Germain et Bordeaux en demi-finale.

Malgré un vent violent et une pluie battante, les Guingampaises ont entamé la rencontre en mettant beaucoup de rythme pour étouffer les rémoises. Le pressing haut des coéquipières de Luna Gevitz payait et provoquait les pertes de balles des Champenoises dépassées à cet instant. Malgré un nombre de tirs et de situations incalculables, les Guingampaises devaient attendre la 27e minute pour prendre un logique avantage. Suite à une remise en jeu à 20 mètres des buts de Dupupet et une énième récupération haute, Alison Peniguel contrait une défenseure dans la surface, le ballon revenait dans les pieds d’Ella Palis qui plaçait une frappe déviée hors de portée de la gardienne du stade de Reims (1-0, 27′). Une récompense logique pour les filles d’En Avant au regard de leur domination sans partage. Reims n’avait rien montré jusque-là mais se procurait deux grosses occasions avant la pause. Sur ces deux alertes, la gardienne Agathe Fauvel prouvait qu’elle était mieux que la doublure de Solène Durand.

 Faustine Robert à la dernière minute

En seconde période, le vent laissait tranquille les 22 actrices. Un changement de conditions de jeu qui coïncidait avec un changement de physionomie de match. Les Guingampaises avaient exercé un pressing énergivore qu’elles payaient lors du second acte. En Avant peinait à développer son jeu et restait à portée de Rémoises requinquées. C’est sur un coup de pied que les Rémoises relançaient le match. Sonia Ouchene en embuscade, bénéficiait d’un ballon remisé par Herrera pour remettre  les  deux  équipes  à  égalité (1-1,79′). Alors  qu’on  se  dirigeait  vers  la  séance  de  tirs  au  but,  l’arbitre  accordait  aux  joueuses  de  Frédéric  Biancalani un  coup -franc à l’entrée  de  la surface.  Faustine  Robert  ne  se  posait  pas  de  question  et  expédiait  une  frappe   lourde  dans  la  lucarne  de  Dupupet(2-1,90′).  Grâce à ce logique  succès, En Avant  atteint  pour la première fois le stade des demi-finale de la coupe de France féminines.

Dimanche 16 février 2020 

Guingamp – Reims 2-1 (1-0)
Guingamp (Stade du Roudourou) – 903 spectateurs1-0 Ella PALIS 28′ (Sur un dégagement de la défense rémoise, Palis récupère le ballon et voit sa frappe contrée lober la gardienne)
1-1 Sonia OUCHENE 79′ (Sur un corner mal négocié par la défense, Herrera sert Ouchene qui trouve les filets)
2-1 Faustine ROBERT 90+2′ (Coup franc direct enveloppé juste à l’extérieur de la surface frappé par Robert qui termine dans la lucarne gauche rémoise)Avertissements : Deslandes 62′, Kravets 77′Guingamp : Fauvel ; Mansuy, Gevitz (cap.), Hudson, Hoarau ; Daoudi, Palis (Ngock Yango 60′) ; Robert, Le Mouël (Fourré 81′), Fleury ; Peniguel (Traoré 69′)
Banc : Durand (G), Lukas
Reims : Dupupet ; Philippe, Kravets (cap.), Spinelli, Deslandes (Corboz 83′) ; van der Linden (Simon 50′), Ouchene ; Herrera, Rapp (Joly 50′), Romanenko ; Gomes
Banc : Tullis-Joyce (G), Piérel
Les buts du match