Guingamp-Strasbourg : les confrontations !

25/08/17

Historique : 

Le match : Saison 1995-1996, Guingamp-Strasbourg (3-0), l’euphorique quart d’heure armoricain !

Strasbourg, qui restait sur une série de cinq matchs sans défaite (3 victoires, 2 nuls) et qui venait notamment d’épingler le PSG et Auxerre, a été balayé, samedi à Roudourou. 3 à 0. On espérait une réaction d’orgueil des Guingampais, humiliés huit jours plus tôt à Cannes, mais on ne leur en demandait tout de même pas tant. Cette équipe est vraiment formidable par sa faculté à répondre présente quand elle est attendue au tournant. 

A chaque fois, c ‘est pareil ! Ils sont écrasés (4-0) à Saint-Etienne ? Eh bien, les voilà descendus de leur nuage, ils ne vont pas tarder à entrer dans le rang… Ils sont humiliés à Rennes (3-0) ? Vous voyez bien que les princes de Bretagne ne sont pas ceux qu’on croit… Ils s’écroulent à Cannes ? Ben voyons, ils ne pouvaient pas continuer comme ça, ils vont finir à la ramasse… Eh bien si ! Guingamp continue sa marche en avant, il est taillé pour rivaliser avec les grands, il a les moyes de nous faire rêver jusqu’au 18 mai !

Première période difficile !

Vendredi, Francis Smerecki laissait vaguement entrevoir de possibles changements mais, à une variante près, il a maintenu sa confiance aux acteurs de la parodie cannoise. Candéla est revenu au poste d’arrière gauche, Lecomte devenant remplaçant. Retour à un schéma classique, un équilibre d’équipe qui a si souvent fait ses preuves. Et en route pour l’opération rachat.

Le score est là pour dire qu’elle a été réussie avec éclat mais il ne précise pas que ce fut longtemps délicat. Non pas que Guingamp était à côté du sujet mais Strasbourg était un peu là ! On la savait excellente cette équipe alsacienne et elle l’a prouvé durant toute la première période, “la meilleure que nous ayons réussie cette saison à l’extérieur“, dira Duguépéroux.

Des occasions quand même

On s’explique mieux dès lors les difficultés d’En Avant et on comprend que parmi ses supporters il s’en trouve beaucoup, à la pause, qui signeraient pour le 0-0. Ceux-là se souviennent de deux tirs de Sauzée, l’un peu à côté (5e), l’autre repoussé par Hugues (30e). De quelques infiltrations dangereuses de Baticle et surtout d’une occasion royale offerte à Mostovoï : à la réception d’un centre de Dacourt, le Russe, sans doute un peu gêné par Leboeuf, aurait dû, de la tête, exécuter Hugues à bout portant (8e). D’une manière générale, les spectateurs se souviennent que Strasbourg a eu la maîtrise du jeu et que les Guingampais ont beaucoup couru. Mais un espoir réside tout de même dans le fait que si En Avant a été dominé, il s’est quand même offert quelques belles opportunités. Ainsi, quand Coridon a débordé Leboeuf et que son centre a trouvé Carnot aux 16mètres (19e). Toune, l’un des plus adroits de la bande, en a déjà marqué de plus difficile que ça. Ainsi encore, quand Fournier, à la réception d’un centre en retrait de Rouxel, a dévissé son tir (35e).

Tarif maison !

Dangereux en étant dominé, En Avant le sera plus encore naturellement quand il prendra l’ascendant. Comment s’y est-il pris pour inverser le cours des choses ? “On s’est repositionné et on a mieux bloqué les espaces” résumé Carnot. Seulementt, la machine alsacienne a perdu dès lors son bel équilibre et les Guingampais, survoltés, en ont largement profité, enthousiasmant le public par la qualité de leur jeu. Trois jolis buts en moins d’un quart d’heure : voilà qui nous rappelle un film récent tourné sur la Croisette. Le même scénario, à ceci près que les victimes sont devenues bourreaux.

  • 58e : le tonique Foulon contre Zitelli au centre du terrain, et adresse une longue transversale en direction de Gravelaine, sur la gauche. L’artiste, serré pourtant par Régis et Leboeuf, va réussir un grand numéro : amorti de la tête, contrôle orienté de la poitrine, tir figurant du pied gauche (1-0)
  • 67e : Dacourt arrête de la main un centre de Gravelaine. Carnot tire le coup-franc de 35m sur la droite. Dans la surface strasbourgeoise, Leboeuf n’est plus là pour faire le ménage, ce qui permet à Coridon de placer un joli coup de tête pratiquement sans opposition. Le ballon, dévié par Vencel sous la transversale, finit quand même au fond des filets (2-0)
  • 71e : Coridon, Carnot, Rouxel et Michel réussissent un superbe enchaînement de passes. Rouxel, troisième relayeur, sera aussi le finisseur. Du talon, il emmène parfaitement le ballon, et si son tir est un peu écrasé, il trompe quand même Vencel (3-0)

Merci, le Kop ! 

A la fin du match, les supporters du Top Rouge ont reçu les félicitations de M.Veissière. L’arbitre, pouce levé, leur a fait comprendre qu’il appréciait leur fair-play. Franck Leboeuf aussi a beaucoup aimé : ce n’est pas tous les soirs qu’on entend son nom scandé sur terrain adverse.

La fiche technique : 

Le résumé vidéo : 

http://www.dailymotion.com/video/x3osub5