2008-2010 La Coupe de France 2009

CDF 2009

Saison 2008-09 : Guingamp remporte la Coupe de France !

4 matches, 4 défaites. La saison 2008-09 ne pouvait plus mal démarrer. En plein cœur de cette crise de résultats, le recrutement s’accélère : Lionel Mathis, Badara Sène, Christian Bassila, Wilson Oruma et Gilson Silva viennent donner de la consistance à l’équipe durant le mois d’août. Malgré ce temps de retard à l’allumage, le navire guingampais ne coule pas. Au contraire, à la faveur de victoires obtenues face à Clermont (2-1), Nîmes (1-0), Tours (3-1) ou Strasbourg (0-2), il parvient à refaire surface et à se hisser hors de la zone rouge avant la trêve hivernale. La reprise permet de confirmer ce regain de forme. Grâce à une bonne série de 4 victoires en 6 matchs, En Avant parvient à basculer dans la première partie du classement. Les partenaires de Christian Bassila termineront la saison en 13ème position au classement. Le maintien en bonne voie, le podium étant hors d’atteinte, priorité est donnée aux coupes nationales ! Ca ne sera pas la Coupe de la Ligue. Brillants vainqueurs de St-Etienne en 16èmes de finale (L1, 4-1), les Rouge et Noir ont en effet été éliminés avec les honneurs au tour suivant par les Girondins de Bordeaux, futurs champions de France de L1 (4-2).

Ce sera donc la Coupe de France. Au 7ème tour, Dinard (DSR) est écarté au Roudourou grâce notamment à un quadruplé de Nicolas Haquin (5-0). La belle aventure commence. Elle est tout près d’être interrompue au tour suivant lorsque La Vitréenne (CFA) pousse les hommes de Victor Zvunka jusqu’aux tirs au but (1-1, 4 tab à 1). Dans le brouillard du nord, Guingamp passe ensuite l’obstacle Saint-Omer (DH) avec un doublé de Rivière (1-3). La route commence à se dégager mais le Stade de France est encore loin. Les 16èmes de finale offrent un premier derby à En Avant. Malgré une coupure de courant et une prolongation, les Rouge et Noir viennent à bout de Brest (L2) grâce à Richard Soumah et Badara Sène (2-0). En 8ème de finale, suite à une prestation aboutie, Guingamp dispose cette fois du Mans (L1) en fin de match, sur un but de Bako Koné (1-0). 

Le tirage au sort des quarts de finale offre à En Avant un déplacement sur la pelouse de Sedan (L2). La rencontre démarre mal puisque les hommes de Victor Zvunka sont rapidement menés au score (1-0, 17’). Mais les guingampais ont des ressources et du caractère. L’égalisation d’Eduardo sur un coup franc de Wilson Oruma donne le ton (1-1, 38’). L’expulsion de Bako Koné en seconde période ne perturbe en rien la détermination des guingampais qui prennent l’avantage par l’intenable Wilson Oruma (63’) avant de faire le break suite à un formidable rush de Eduardo (75’). Guingamp s’impose brillamment 3-1 et rejoint le dernier carré de la Coupe de France.

11 ans après une défaite au Parc (1-0), En Avant est donc de nouveau en demi-finale. Le défi est de taille puisqu’il va falloir se déplacer à Toulouse. Emmenée par un André-Pierre Gignac en grande forme (24 buts en L1), l’équipe entraînée par Alain Casanova est au pied du podium de Ligue 1 et ne s’est alors pas (encore) inclinée au Stadium !

Faisant fi de tous les pronostics, les partenaires de Lionel Mathis sont ce soir-là au sommet de leur art. Eduardo ouvre rapidement le score de la tête suite à une touche de Felipe Saad (0-1, 28’). La suite est une belle démonstration et il s’en faut de peu pour que Gilson Silva ne double la mise avant la pause (45’).

Les expulsions consécutives de Richard Soumah puis de Victor Zvunka, ou encore l’égalisation de André-Pierre Gignac (1-1, 74’) ne changent en rien la mainmise guingampaise sur la rencontre. Le suspense est énorme, l’intensité du match également. Eduardo pense donner la victoire aux siens mais son lob subtil sur Cédric Carrasso échoue sur la barre transversale (84’). Guingamp croit avoir laissé passer sa chance, la prolongation semble inévitable. Il ne reste plus que quelques instants à jouer lorsque sur coup franc, Wilson Oruma dépose le ballon sur la hanche de Badara Sène qui marque (1-2, 90’+1’).

Grâce à une prestation haut de gamme et malgré un arbitrage pour le moins curieux de Monsieur Poulat, les guingampais découvriront le Stade de France !

Samedi 9 mai 2009, l’enceinte francilienne résonne du son des bagadoù. Guingamp affronte Rennes (L1) pour un inédit derby breton en finale de la 91ème édition de la Coupe de France. Devant les 80 056 spectateurs présents, En Avant ne part pas favori.

La première mi-temps est équilibrée. La barre trouvée par Jérôme Leroy (40’) répond à la superbe reprise de volée de Richard Soumah sur un centre de Wilson Oruma (29’). Le retour des vestiaires est plus délicat à gérer pour les guingampais. Rennes accélère et se montre de plus en plus entreprenant. En guise d’avertissement, Moussa Sow frappe une nouvelle fois la barre transversale de Guillaume Gauclin (52’). C’est donc assez logiquement que Carlos Bocanegra ouvre le score de la tête (1-0, 70’).

Les guingampais n’ont toutefois pas le temps de tergiverser. Suite à une longue balle de Felipe Saad et à une erreur d’appréciation de Petter Hansson, Eduardo se trouve à point nommé pour égaliser (1-1, 72’).

Eduardo CDF 2009

L’espoir a changé de camp. En Avant a pris l’ascendant et parvient à concrétiser son emprise sur le match grâce à un doublé d’Eduardo, idéalement décalé par Lionel Mathis (1-2, 83’). La tribune Sud du Stade de France peut exploser de joie. 50 ans après Le Havre, Guingamp réalise l’exploit de remporter la Coupe de France. Le lendemain, ce sont près de 18 000 personnes en liesse qui fêtent leurs héros au Roudourou.

Joie public CDF 2009

Saison 2009-2010 : Le revers de la médaille

Auréolé de sa victoire en Coupe de France, Guingamp démarre sa saison par un prestigieux déplacement à Montréal (Canada), en vue d’y disputer le Trophée des Champions. Face à Bordeaux, récent Champion de France de Ligue 1, les Rouge et Noir ne parviennent pas à créer la surprise (0-2) et tombent avec les honneurs sur des buts de Fernando Cavenaghi (38’) et de Fernando (90’+1’).

En revanche, une fois n’est pas coutume, et ce malgré les départs de héros de l’épopée en Coupe de France tels Eduardo ou Wilson Oruma, Guingamp entame parfaitement sa campagne de Ligue 2. Deux victoires face à Ajaccio (0-1) puis devant Vannes (4-1), entrecoupées par des matchs nuls face à Angers (0-0) puis Istres (0-0) et voici les guingampais installés en haut de tableau.

La saison démarre donc plutôt bien. Cerise sur le gâteau, en tant que vainqueur de la Coupe de France 2009, En Avant est qualifié pour le tour préliminaire de la toute récente Europa League. Après avoir défié l’Inter de Milan en 1996, le tirage au sort lui offre cette fois Hambourg SV. Avec 6 titres de Champion d’Allemagne, 3 coupes nationales et une Coupe d’Europe des Clubs Champions (1983), c’est un ogre qui se retrouve sur la route des joueurs de Victor Zvunka. Une fois de plus, Guingamp endosse l’habit du petit poucet et se lance sans complexe dans la compétition. Malheureusement, le défi est trop relevé et les Rouge et Noir quittent prématurément la scène européenne (1-5, 1-3).

Retour à la (dure) réalité du championnat par une série de 9 matchs sans victoire. Le constat est amer. Après avoir tutoyé le gratin européen, Guingamp est relégable. 3 victoires consécutives obtenues à Nantes (0-2), contre Arles-Avignon (4-1) et à Châteauroux (0-1) et la machine paraît relancée. Malheureusement, les hommes de Victor Zvunka ont toujours autant de mal à s’imposer et accumulent les partages de points. Une terrible série de 12 matchs sans succès les installe dans la zone rouge. La prise de conscience de la gravité de la situation est réelle. Les Rouge et Noir réagissent et parviennent à s’extraire de la zone rouge à la faveur de succès devant Metz (2-1) puis Nantes (2-0). A cinq journées de la fin, Guingamp a même l’occasion de faire un grand pas vers le maintien en recevant Châteauroux, un concurrent direct. En bon capitaine, Lionel Mathis montre la marche à suivre en ouvrant le score en toute fin de match (86’). Mais l’égalisation castelroussine quelques instants plus tard est un coup de poignard qui relance la course au maintien (89’).

Les joueurs de Victor Zvunka demeurent malgré tout maîtres de leur destin. Ils ne le sont plus après une nouvelle défaite concédée à Sedan (1-0). La lutte en bas de tableau est féroce. La victoire contre Strasbourg (2-0) ne permet pas aux Rouge et Noir de s’extirper de la zone rouge mais seulement de continuer à espérer. Il reste deux journées de championnat à disputer. Guingamp est 19ème à 1 petit point de Châteauroux, 16ème. Le calendrier est compliqué puisqu’il va falloir se déplacer à Clermont qui peut encore espérer terminer sur le podium. La rencontre démarre plutôt bien et à la mi-temps, En Avant mène 1 à 0 grâce à un pénalty de Fabrice Colleau (40’). Hélas, réduit à 9, En Avant se fait rejoindre puis dépasser et concède une défaite qui coûte cher (3-1).

Tout se jouera donc lors de l’ultime journée et de la réception d’Ajaccio au Roudourou. Avant-derniers au coup d’envoi, les guingampais doivent compter sur des résultats favorables sur les autres terrains pour se maintenir. Les buts signés Muri Ogunbiyi (13’) et Leyti N’Diaye (43’) contre son camp ne suffisent pas (2-1). Malgré un total de 43 points, les succès de Vannes à Metz (0-1) et de Châteauroux devant Strasbourg (2-1) envoient En Avant en National.