EAG – LYON : LES CONFRONTATIONS

16/01/18

HISTORIQUE :

La vidéo du dernier match: EAG-OL 2-1 le 11 février 2017

LE MATCH : SAISON 1995-1996, LYON-GUINGAMP(1-0)

(Le résumé vidéo en bas de page)

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D1: Face à Lyon, Guingamp veut garder son rythme

Les vainqueurs de Lens sans Michel

Samedi, En avant va recevoir un nouvel européen. Et pas dans n’importe quel contexte s’il vous plaît ! Le Lyon de Guy Stéphan vient de réussir un des plus beaux exploits de la coupe UEFA en s’imposant 2 à 0 à Rome devant la Lazio. Quatre jours plus tôt, c’est Guingamp qui a brûlé les planches en gagnant 1 à 0 à Lens, ça promet.

L’Olympique lyonnais a fait très forte impression en coupe d’Europe face à la Lazio. L’éclat de sa qualification devrait valoir quelques centaines de spectateurs supplémentaires, samedi soir à Roudourou.

“C’est vrai que ce match prendra un éclat particulier. De plus, Lyon connaitra alors le nom de son prochain adversaire en coupe d’Europe” remarque Françis Smerecki

L’entraîneur d’En Avant admet que le relief de la rencontre s’en trouvera renforcé. En revanche, il ne croit pas beaucoup à une déconcentration des Lyonnais, même dans le contexte d’euphorie de cette semaine.

“Un club comme Lyon doit savoir gérer pareille situation” assure-t-il. Très favorablement impressionné par la victoire lyonnaise à Rome, Smerecki insiste sur le nouvel équilibre trouvé par la formation de Guy Stéphan. l’équipe s’avère redoutable en contre. ” Il semble qu’elle s’est refait une santé. Yvon schmitt a été la voir jouer à Nantes. Lyon fait vraiment partie des bonnes équipes du championnat.”

Du côté des blessés, c’est encore le cas de Fabrice Divert qui focalise l’attention. Depuis le début de la semaine, l’attaquant a couru quotidiennement durant un quart d’heure. C’est peut-être un premier stade sur le chemin de la guérison. ce vendredi, Divert doit recontacter l’acuponcteur suisse qui l’a soigné pour savoir s’il peut augmenter sa charge de travail. Le joueur y croit.

Pour poursuivre sa belle série, il misera sur le groupe qui s’est illustré à Lens. Seul Claude Michel, suspendu pour un match après le carton jaune concédé face au Havre, sera absent.

Victime d’un point de contracture à la cuisse, Nicolas Laspalles n’est pas autant certain. “C’est du 50-50” confie son entraîneur. Légèrement touché au mollet, Sébastien Dallet en revanche répondra présent.

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“Merci pascal ! Merci pascal !” Scandé sur l’air des lampions, ce chant jailli de la bouche de centaines de Guingampais a dû hanter le sommeil de Pascal Olmeta dans la nuit de samedi à dimanche. Voilà pour le son. Et une image a dû défiler plusieurs fois dans sa tête. L’image de ce ballon frappé par Rouxel qui, à la 61e minute, lui glisse des mains comme une savonnette enduite d’huile et va finir sa course dans les filets.

” Froid aux c…”

“Sur le but, vous avez froid aux mains?”, lui a demandé le journaliste de Canal + à la sortie du terrain. “Non, aux c…”, lui a répondu du tac au tac le gardien lyonnais. Si les trois petits points vous laissent perplexes, sachez que le mot manquant peut rimer avec nouilles. Ça y est, vous y êtes?

Quelques minutes plus tard, juste avant de monter dans le car, l’affable Olmeta est revenu plus sereinement sur sa bévue : ” Je n’ai pas à me donner d’excuses. Au départ de la frappe, je pars un peu sur la droite et puis le ballon est dévié par Marcelo. Le temps que je revienne, il a pris de la vitesse et un mauvais lift. Il me tape sur la poitrine et il s’en va. Voilà”, a-t-il expliqué en signant gentiment des autographes. Si le malheureux Pascal, irréprochable jusque-là, a offert un cadeau royal aux Guingampais, il faut préciser qu’il est amplement mérité.

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Pas photo

La victoire a choisi le camp de l’équipe le plus volontaire, la mieux organisée aussi et, en récapitulant les occasions, on constate qu’il n’y a pas eu photo entre les deux formations : si on met à part les cinq dernières minutes folles, folles, folles, Angelo Hugues n’eut quasiment pas à s’employer. Alors qu’Olmeta déploya souvent ses ailes et tout son talent pour mettre en échec Carnot, Ray, Coridon ou Rouxel. Et on vous fait grâce des tentatives qui frôlèrent la barre ou les montants.

Côté lyonnais, rien à se mettre sous la dent : les Gones ne purent jamais se défaire de la toile d’araignée toujours aussi savamment tissés par les élèves de Smerecki, plus agressifs, plus mordants. ajoutez à cela quelques défaillances individuelles (Assadourian ne fut que l’ombre de son ombre, Maurice et Giuly très inférieurs à leurs possibilités) et vous comprendrez que l’équipe lyonnaise évoluant samedi à Guingamp ressemblait à peu près autant à celle qui brilla mardi à Rome que la regrettée Mère Denis à Claudia Schiffer.

Tout d’une grande

” On a joué un peu à l’envers”, dira le président Aulas, le visage aussi défait que celui de Guy Stéphan qui lâchera : ” Ce match aurait dû se terminer par un 0-0 mais il ne faut pas accabler pascal. L’erreur est humaine. Cela dit, les jambes étaient lourdes ce soir”.

Et on a eu l’impression que les têtes des lyonnais étaient encore un peu à Rome. Mais pas question d’expliquer le résultat du match par la seule lassitude lyonnaise.

Si, au soir de la 16e journée, Guingamp est cinquième avec 28 points, ce n’est par le fait du hasard et de la chance. La petite équipe a tout d’une grande. Elle n’emploie d’ailleurs pas l’arme des petits, la fougue, mais celle des grands, une organisation sans faille.

14.487 spectateurs!

On peut même regretter par instants cette froideur calculée mais, samedi, on eut le droit, en prime, à un petit grain de folie. Grâce à une fin de match délirante et à 5’20” d’arrêts de jeu (on se demande encore ou M.Saules est allé les cherche) qui virent Olmeta, tel un lion blessé, se ruer à l’attaque et même…charger Hugues. Mais sans réussite, au grand soulagement des 14.487 spectateurs que les joueurs ont salués longuement à la fin de la rencontre.

Et oui, ils étaient 14.487 samedi à Guingamp et, mardi, le stade de la route de Lorient à Rennes sera bien trop petit pour accueillir tous les candidats spectateurs. Guingamp pète la santé, Rennes retrouve des couleurs : il tombe à pic le derby breton.

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Paroles

Lionel ROUXEL:  ” Nous avons de la chance sur le but mais le football c’est aussi ça. Sur l’ensemble, notre victoire me semble logique. Ce soir, nous disposons de la meilleure défense du championnat et de trois points de plus. Cela doit nous permettre de d’engranger encore d’autres points “

Françis SMERECKI: ” Gagner à Lens et battre Lyon qui venait de faire un exploit à Rome, donne deux grosses satisfactions en l’espace de 8 jours. Satisfaction aussi au niveau du jeu. Nous sommes capables de réussir de bonnes séquences comme nous le faisions les années précédentes mais là, le niveau d’opposition n’est plus le même. C’est ça qui est intéressant. Il nous a été difficile de nous approcher du but lyonnais mais la victoire est logique même si elle bascule sur une faute de main d’Olmeta. Nos 28 points constituent un pas de plus vers le maintien. ils nous permettent aussi d’aborder le déplacement à Rennes dans de bonnes conditions.”

Vincent CANDELA: ” Je crois que nous aurions pu marquer un 2e but. Nous nous sommes beaucoup parlé et nous avons joué bien regroupé. le match nul face au Havre n’était pas rassurant mais nos deux victoires consécutives contre Lens et Lyon, deux européens, sont formidables. Maintenant, nous pouvons penser au match de mardi à Rennes. Ce sera la fête du football breton.”

Jean -Jacques HOUZE: ” Olmeta s’est déchiré sur le but mais sur l’ensemble, notre victoire est méritée. Ce soir, j’avais le pressentiment que j’allais jouer. Lorsque je suis entré à la place de Jérôme Foulon, j’ai pris le côté droit. C’est un rôle que je connaissais. Je me suis fait plaisir.”

Hubert FOURNIER: ” Faire un résultat contre Lyon qui venait de battre la Lazio de Rome, constitue une belle performance. En plus du résultat, nous avons mis la manière. Je n’ai pas souvenir d’une grosse occasion lyonnaise. En fin de match, ils ont fait le forcing mais nous avons bien tenu le coup. Nous avons tiré les leçons du Havre”

Jérôme FOULON: ” Je souffre d’une béquille au mollet. Il est trop tôt pour savoir si elle compromet ma participation au match de Rennes. ce soir, j’ai l’impression que Lyon aurait pu jouer 3 heures sans marquer . Vu du banc de touche, notre match était impressionnant. Nous sommes solidaires et nous nous battons sur tous les ballons. C’est formidable. Il faut savoir savourer ces moments là. et ce public, il me rappelle le bon temps à Valenciennes.”

Richard LECOMTE: ” D’entrée de jeu, nous avons senti que nous étions plus agressifs. Notre victoire est méritée sur l’ensembles du match même si nous avons été ballotés en tout début de partie et en fin de match. Nous n’avons pas vraiment été inquiétés. Nous possédons 28 points. Encore une douzaine de points à prendre et le maintien ne devrait pas être loin.”

Yannick BARET: ” Nous avons souvent joué à une touche de balle. Nous savions qu’ils allaient pousser dans le premier quart d’heure, sur la lancée de leur match en coupe d’Europe.”