À droite, Andrea Belotti auteur de 31 buts en 44 matchs la saison passée
Samedi en fin d’après-midi, à une semaine de la reprise de la Ligue 1, En Avant va disputer son dernier match de préparation. Et pas n’importe quel match… Les joueurs d’Antoine Kombouaré vont affronter au Roudourou, le Torino FC, un grand d’Italie fort de 7 titres de champion et de 5 coupes d’Italie.
Neuvième du dernier championnat de Série A, le Torino entraîné par l’ex-surdoué du football Serbe Sinisa Mihajlovic, a produit, la saison passée, un football spectaculaire tourné vers l’offensive comme en témoigne les 71 buts inscrits lors des 38 rencontres de championnat. Au sein de son effectif cosmopolite, le Torino a vu éclore une perle: Andrea Belotti (23 ans) vient de réaliser une saison exceptionnelle sous le maillot grenat. Auteur de 26 buts en championnat, 2 en coupe d’Italie et 3 avec la Squadra Azzura, Belotti incarne le futur du football italien. Dans l’effectif du Torino 2017-18 , Salvatore Sirigu (ex PSG) a succédé dans la cage des “Grenat” à l’international anglais Joe Hart prêté par Manchester City la saison passée. Par ailleurs, les amoureux du football ne manqueront pas d’apprécier les Espagnols Iago Falqué et Alex Berenguer, les italiens Daniel Baselli et Marco Benassi, l’attaquant serbe Adem Ljacic, le vétéran argentin Maxi Lopez (33 ans), son compatriote Lucas Boyé ou encore le véloce paraguayen Juan Iturbe. Autant de joueurs rompus aux joutes internationales qu’on a vraiment hâte de voir évoluer samedi soir sur le “billard” du Roudourou.
L’effectif 2016-2017 avant un match amical remporté 1-0 face à Igolstadt.
Dans le football italien, le Torino est considéré comme une des grandes institutions d’un pays fou de foot. Souvent réduit à l’ombre de la Juventus, sa prestigieuse voisine, le club piémontais possède une vraie histoire faites de hauts et de bas.
Comme Manchester United en 1958, c’est dans le drame d’une catastrophe aérienne que nait cette attachement national.
Nous sommes le 4 mai 1949: Le Torino vient de remporter plusieurs championnats et coupes d’Italie d’affilée). Le club culmine alors au sommet du Calcio. Au retour d’un match amical à Lisbonne, l’avion transportant l’équipe est victime d’un terrible accident aérien. L’appareil percute les remparts de la basilique de Superga, monument qui domine la plaine du Pô à quelques kilomètres de Turin. 31 victimes périssent dans ce terrible crash. L’Italie est sous le choc: ces joueurs sont vénérés, la sélection italienne se composant essentiellement des joueurs du Torino. Il ne reste alors qu’un unique joueur de l’équipe-type, Sauro Tomà, “privé” du déplacement pour cause de blessure. La meilleure équipe d’Italie, voire du monde disparaît ainsi lors de cette tragédie. Cette date funeste est encore aujourd’hui indélébile. Les supporters “granata” et les tifosis de toute l’Italie se réunissent chaque année à la basilique de Superga de Turin, lieu de l’accident pour une émouvante commémoration.
Dans les années 1950, la montée en puissance de l’autre club de Turin, la Juventus, fait naître une rivalité féroce entre supporteurs des deux clubs. Aujourd’hui encore, et malgré l’écrasante supériorité au palmarès de la Juve, le Toro compte plus de supporteurs que son rival, aussi bien à Turin que dans le reste de la province. Le Toro est considéré comme LE club populaire et représentatif de la région du Piémont.
La catastrophe de Superga a laissé des traces. Le traumatisme déteint sur les résultats. Le Torino retrouve la lumière dans les années 70. En 1976, dans le sillage de son emblématique buteur Paolo Pulici, meilleur buteur de série A avec 21 buts, le Toro remporte à nouveau le championnat. Le gardien Luciano Castellini, Claudio et Patrizio Sala, Renato Zaccarelli, Francesco Graziani constituent les autres pierres angulaires de l’équipe dirigée par Giggi Radice. Le titre du Toro déchaine les tifosis et rend d’un coup sa fierté au peuple Granata. Deux ans plus tard, les Français se souviennent sûrement de l’élimination du Toro par Bastia en coupe de l’UEFA lors d’une double confrontation dont on parle encore sur l’île de Beauté.
Depuis cette date, Torino a navigué au gré de ses problèmes financiers.
2012 marque le début de la rennaissance et le retour en série A. Le ciel turinois s’est à nouveau singulièrement éclaircit. Comme En Avant vainqueur de la coupe de France 2014, la saison 2013-2014 se révèle excellente pour les turinois : Ciro Immobile forme un duo d’attaque détonant avec Alessio Cerci, et termine meilleur buteur du championnat avec 22 réalisations et à une belle 7e place de Série A. Torino FC dispute l’Europa League.
La saison passée, les
Kamil Glik (à droite), le défenseur international polonais et aujourd’hui monégasque, a été capitaine du Torino FC.
Jocelyn Angloma, Nestor Combin, jean-Pierre Cyprien (France), Junior, Müller, Walter Casagrande (Brésil) Kamil Glik (Pologne) Enzo Francescoli, Álvaro Recoba (Uruguay) Enzo Scifo (Belgique) Abedi Pelé (Ghana) Paolo Pulici, Cesare Maldini, Ciro Immobile, Claudio Sala, Eraldo Pecci, Renato Zaccarelli, Francesco Graziani, Luciano Castellini, Giuseppe Dossena, Giorgio Venturin (Italie) Walter Schachner (Autriche), Haris Škoro (Yougoslavie), Rafael Martín Vázquez (Espagne), Dennis Law (Ecosse), Hakan Şükür (Turquie) Alexander Farnerud (Suède)
