(Le résumé vidéo en bas de page)
Ce match entre Caen et Guingamp a un délicieux parfum de D1. Certes, le vainqueur ne sera pas assuré de rejoindre l’élite et les vaincus n’auront pas à sortir les mouchoirs. Mais l’on devine qu’un même frisson anime les Normands et les Bretons. Guy Lacombe joue l’attaque et aligne Tasfaout d’entrée de jeu. Guingamp est en verve en attaque et la tactique peut surprendre des Caennais qui s’attendent à davantage de réserve. Les Calvadosiens ne sont pas manchots (c’est le cas de le dire!) eux non plus avec Horlaville et N’Diaye… et Watier que Théault préfère au défensif S.Tanguy. Parole donc aux attaques.
L’exploit de Guingamp en Normandie !
En Avant a consolidé sa deuxième place au classement hier soir, tout en écartant un rival dangereux. Si les Bretons ont connu pas mal de réussite, c’est sans doute parce qu’elle a pour habitude de sourire aux audacieux… Le match démarre à 100 à l’heure entre deux équipes qui s’engagent totalement. Et si Loussouarn doit intercepter une tête de Horlavile sur un centre de Watier, c’est Guingamp qui ouvre le score par Fiorèse qui reprend de près, de l’extérieur du pied droit, un coup-franc bien frappé par S.Michel (1-0, 7e). La partie est de qualité. Caen fait admirer son jeu habituel en triangle et pose problème à la défense bretonne par les actions du duo Rothen-Tafforeau sur la gauche. Mais Guingamp est bien en place et contient les velléités locales. Van Ankeren a même au bout du pied le ballon de 2 à 0 qu’il vendange (20e).
Quand l’arbitre perd pied…
Comment tuer un bon match ? Facile : vous en confiez la direction à un mauvais arbitre. Ce qui est le cas à d’Ornan où M.Badet a rapidement perdu pied. Distribuant avertissement sur avertissement (trois à Caen et six à Guingamp) et expulsant Foulon (deux jaunes) dès la 39e minute, il fait monter la pression déjà forte. A 10, Guingamp résiste jusqu’à la 4e minute des arrêts de jeu de cette première mi-temps qui a perdu son intérêt : suite à une action confuse, Glonek réussit à égaliser.
S.Michel sur penalty et Caen à 10 !
Avec un excellent S.Michel dans le couloir droit, Guingamp revient avec l’intention de préserver et de tenir son match nul. Et peut-être même de faire mieux, à l’image de S.Michel qui ne peut profiter d’un bon ballon de Fiorèse, auteur lui aussi d’un grand match et alerté par C.Michel (49e). A la 59e, Tasfaout réussit un joli mouvement personnel et force Glonek à la faute. Sans hésiter, M.Badet désigne le point de pénalty que transforme imparablement S.Michel. Guingamp mène 2 buts à 1.
Mais va t-il tenir à 10 ? Rothen, serré par Baret, sème le trouble sans succès à la 67e. Mais M.Badet rétablit l’équilibre numérique en excluant à son tour Gallon (69e). Guingamp a alors une superbe occasion par S.Michel qui ne voit malheureusement pas Tasfaout démarqué sur sa gauche (73e) et manque le KO. Rothen (77e) et Ouejdide (81e) auraient pu remettre en cause l’avance bretonne mais ils ne trouvent pas le cadre. Guingamp, solidaire et recroquevillé résiste bien. A l’image de Baudoin qui repousse sur sa ligne pour Hébert dont le tir frappe la barre (87e). La victoire vient de choisir son camp.
Guy LACOMBE (entraîneur EAG) : “Caen possède une équipe très forte dont on reparlera dans ce championnat qui s’annonce terrible jusqu’au bout. On poursuit notre belle série (NDLR : 11è match sans défaite). Je savais que Caen pouvait être vulnérable, j’avais donc bâti une équipe conquérante, taillée pour aller vers le but adverse. On s’est aussi servis de notre expérience pour l’emporter. Il est dommage que l’arbitre ait faussé à ce point la partie. C’était un match d’hommes, un match engagé, un peu notre Coupe d’Europe à nous, mais trop haché par l’arbitre avec des cartons qui ne s’imposaient pas“.
Samuel MICHEL (joueur EAG) : “L’arbitre a un chouïa exagéré… Mais ce fut d’abord un grand match de foot. On était tous particulièrement motivés pour continuer sur notre lancée. C’est vrai que nous avons eu un peu de chance...”
Eric LOUSSOUARN (joueur EAG) : “On savait qu’on aurait droit à un gros match, connaissant le talent de la jeunesse caennaise. Mais ce genre de partie nous convient mieux. C’est plus facile à négocier contre un adversaire qui joue bien au ballon. Certes, quand Caen a égalisé, on a pris un coup au moral, mais on a su réagir rapidement. Quant à la chance, elle fait partie du jeu. De toute façon, quand on prétend vouloir jouer en D1, il faut savoir la provoquer…”
